21 juillet 2020Le Champ Magnétique d’une Galaxie Spirale

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Des champs magnétiques s’étendant à l’échelle d’une galaxie comme la Voie Lactée, cela paraît difficilement concevable. Mais cette image de la galaxie NGC 4217 devrait nous faire changer d’avis.

Données radio VLA de Yelena Stein et Ralf-Juergen Dettmar (Université de la Ruhr à Bochum). Les observations font partie du projet Continuum HAlos in Nearby Galaxies — an EVLA Survey (CHANG-ES) piloté par Judith Irwin (Université Queen’s, Canada). Les données dans le visible viennent du Sloan Digital Sky Survey (www.sdss.org). Les données en hydrogène ionisé (rouge) viennent du téléscope de 0.9m du Kitt Peak National Observatory, collectées par Richard J. Rand (Université du Nouveau Mexique). Le logiciel pour le tracé des lignes de champ magnétique est une adaptation de Y. Stein du code Linear Integral Convolution fourni par Arpad Miskolczi (Université de la Ruhr à Bochum).

Cette image montre l’énorme étendue du champ magnétique d’une galaxie spirale. La galaxie NGC 4217 est une galaxie spirale formant des étoiles, similaire à la Voie Lactée, située à 67 millions d’années-lumière dans la constellation de la Grande Ourse. La galaxie est vue par la tranche dans une image en lumière visible du Sloan Digital Sky Survey obtenue à l’Observatoire National de Kitt Peak (Arizona, USA). Les lignes de champ magnétique, en vert, sont révélées par les observations du radiotélescope Karl G. Jansky Very Large Array (VLA) de la National Science Foundation (NSF).

Les lignes de champ magnétique s’étendent jusqu’à 22500 années-lumière du disque de la galaxie. Les scientifiques savent que les champs magnétiques jouent un rôle important dans de nombreux processus, comme la formation d’étoiles, au sein des galaxies. Cependant, on ne comprend pas encore parfaitement comment de tels champs magnétiques sont produits et entretenus. L’explication communément avancée, nommée théorie de la dynamo, suggère que les champs magnétiques sont générés par le mouvement de plasma au sein du disque de la galaxie. Les idées sur ce qui peut provoquer les grandes extensions verticales vues dans cette image sont plus spéculatives, et les astronomes espèrent que de nouvelles observations et analyses permettront de répondre aux questions encore en suspens.

Crédits:
Image composite par Yelena Stein du Centre de Données astronomiques de Strasbourg (CDS, Observatoire astronomique de Strasbourg) avec le support de Jayanne English (Université du Manitoba).

Données radio VLA de Yelena Stein et Ralf-Juergen Dettmar (Université de la Ruhr à Bochum). Les observations font partie du projet Continuum HAlos in Nearby Galaxies — an EVLA Survey (CHANG-ES) piloté par Judith Irwin (Université Queen’s, Canada). Les données dans le visible viennent du Sloan Digital Sky Survey. Les données en hydrogène ionisé (rouge) viennent du téléscope de 0.9m du Kitt Peak National Observatory, collectées par Richard J. Rand (Université du Nouveau Mexique). Le logiciel pour le tracé des lignes de champ magnétique est une adaptation de Y. Stein du code Linear Integral Convolution fourni par Arpad Miskolczi (Université de la Ruhr à Bochum).

Le National Radio Astronomy Observatory est une infrastructure de la National Science Foundation, gérée en collaboration avec Associated Universities, Inc.

Article: Stein Y. et al., 2020, A&A, « CHANG-ES XXI. Transport processes and the X-shaped magnetic field of NGC 4217: off-center superbubble structure« 

Contact: Yelena Stein (Observatoire astronomique de Strasbourg) yelena.stein@astro.unistra.fr

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